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La nature reprend toujours ses droits

Voilà deux générations que le grand cataclysme avait mis fin à la société que nous connaissons et que nos grandes villes de béton étaient détruites ; c'est le troisième épisode de ma fiction inspirante !

La nouvelle société survivante était divisée en plusieurs groupes sociaux ; les "Dézings" groupuscule dont je vous ai déjà parlé, formé par des gens violants, ayant fait le choix reptilien d'user de la force pour obtenir leurs moyens de subsistance, le groupe d'orphelins, aussi surnommé "Les Peters Pan", survivant grâce aux multiples petits services qu'ils offraient en échange de nourriture et de vêtements, les familles, épargnées ou recomposées, dont les parents avaient repris un rôle utile à la communauté selon leurs compétences et leurs savoirs faire, et enfin les "élus" comme ils se nommaient eux-mêmes, s'étant rassemblés sur leur ambition commune de gouverner le nouveau monde...


Du côté des anciennes grandes métropoles, le paysage avait aussi beaucoup évolué ! Les habitations les moins abîmées avaient été réhabilitées par les familles qui avaient fait le choix de rester en ville, les bâtiments centraux comme les anciennes gares avaient été transformées en camps et servaient de repères aux Dézings, et les dessous de ponts détruits comme les sous-sols, tunnels de métro etc...étaient devenus les lieux de vie des Peters Pan, emménagés de bric et de broc. Mais ce qui frappait l'oeil tout particulièrement était la végétalisation des ruines! Certains monuments très connus étaient tellement recouverts de plantes rampantes qu'on ne pouvait plus les reconnaître, et qu'ils disparaissaient petit à petit des mémoires. Et oui, la nature reprend toujours ses droits !

Elura, qui avait trouvé dans la création de bijoux une nouvelle activité de subsistance, retournait régulièrement en ville pour y glaner de jolis débris de béton et autres objets désuets. Un jour, en trébuchant sur un vieux fer à béton rouillé, elle tomba sur un éclat de mur avec une feuille de lierre accrochée dessus. Elle le trouva si joli qu'elle le ramena chez elle avec ses autres trouvailles.

Quelques jours plus tard, quand elle s'installa sur son petit bout d'établi pour créer de nouveaux bijoux, elle retrouva son éclat de béton avec sa feuille de lierre, qui arrachée à sa tige nourricière avait complètement séché. Seule l'empreinte de la feuille était encore visible sur la surface de l'éclat. La beauté de ce dessin naturel, laissant entrevoir les nervures de la feuille de lierre, acheva d'inspirer Elura pour la création d'un nouveau médaillon. Elle sculpta le morceau de béton pour en faire un cercle et rajouta de la couleur à l'empreinte, mais il lui semblait encore manquer quelque chose ! Comme elle voyait cette empreinte telle une démonstration du pouvoir de la nature, elle chercha à rajouter un détail naturel au bijou... et son dévolu se porta sur sur une jolie petite graine : celle de la baie d'Açaï !

Cette graine marbrée n'était pas seulement jolie mais elle symbolisait aussi le salut contre la famine, puisque sa baie très nourrissante aurait, selon la légende, permis à une tribu indigène de survivre, grâce au sacrifice de Ïaça (Açaï à l'envers) la fille du chef. En mourant, elle aurait enlacé le fameux palmier rempli de baies, et fait découvrir ainsi une source alimentaire salvatrice à sa tribu.


Le dernier détail ajouté au médaillon et le nouveau bijou était prêt ! Elura n'avait plus qu'à décliner le modèle en plusieurs couleurs, différentes graines, ainsi qu'en bagues, boucles d'oreilles et bracelets ; la collection Veg'Power était née!

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